Depuis une dizaine d'années, Radiotango promène son tango des milongas aux salles de concert, des chaudes nuits de danse aux scènes ensoleillées des festivals du Québec. L'ensemble adapte le répertoire des grands orchestres des années 1930, '40 et '50, considéré comme l'âge d'or du tango, à sa formation plus intimiste qui intéresse piano, violon, contrebasse, voix et bandonéon, instrument emblématique du genre.      
                   

Radiotango se distingue et se démarque par son choix de mettre de l'avant les mots des grands poètes argentins, ici portés par la voix de Damian Nisenson, argentin d'origine, montréalais d'adoption.

Le tango est, en premier lieu, une musique, ensuite une danse et pour finir, de la poésie, parfois de la grande poésie.Le tout a été défini comme «un sentiment triste qui se danse», c'est la profondeur de cette tristesse que les grands poètes du tango ont réussi ont à décrire, donnant aussi du coup ses lettres de noblesse à ce genre canaille et mal famé qui était le tango à ces débuts, musique de matelots et prostituées, musique de maison close, de quartier pauvre, de peines d'amour et d'abandon, de trahisons réglées à coups de couteau…

Le tango a plus de 100 ans, il se joue, se chante, se danse et, parfois, se pleure aux quatre coins du monde, à Montréal c'est Radiotango qui nous invite à voyager à travers son histoire, à se laisser caresser par l'émotion qui l'habite, au-delà des langues et des styles.